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Colombie: un rapport d'Amnestie Internationale dénoncent des exécutions Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
30-10-2008

Plus de 70 mille Colombiens morts, entre trois et quatre millions de déplacés de leurs foyers, 15 mille disparus, plus de 20 mille séquestrés et environ 10 mille enfants soldats. C'est le rapport qu'a publié hier Amnistie Internationale sur la guerre en Colombie. Sans favoritismes, l'ONG a réalisé une des recherches les plus exhaustives sur le conflit dans le pays andin.

En plus de mettre en question la volonté politique du gouvernement colombien pour mettre fin aux violations des droits de l'Homme, elle a regardé la complicité implicite de la communauté internationale. Sans nommer aucun pays en particulier, le rapport demande qu'ils suspendent toute l'aide militaire jusqu'à ce que Bogota remplisse les recommandations faites par l'ONU.

Le rapport reconnaît au gouvernement Alvaro Uribe que le nombre de kidnappings et de meurtres de civils a chuté de manière marquée durant les dernières années, mais dénonce l'augmentation des exécutions extrajudiciaires par les militaires, les meurtres de syndicalistes, les menaces aux défenseurs des droits de l'Homme et le recrutement d'enfants par les paramilitaires et les guerrilleros. Les 130 pages intercalent des chiffres durs avec des extraits d'histoires de victimes qui décrivent la frustration, la terreur et le désespoir dans lesquels sont plongés des millions de colombiens.

Une mère rapporte comment les guerrilleros ont emportés une de ses filles après que son mari les ait abandonnées. « Je n'ai rien pu faire, cela s'est passé rapidemment et je n'ai même pas su comment cela a eu lieu. Qui sait si je pourrais la voir à nouveau un jour. » Deux paragraphes plus loin, Felipe, un colombien de 12 ans, raconte comment les militaires l'ont recruté pour être informateur. Ils lui ont offert 10 dollars et un téléphone cellulaire.

Le rapport reproduit aussi un communiqué des Aigles Noirs, un nouveau groupe paramilitaire, dans lequel ils déclarent « objectif militaire » les travailleurs sexuels de Santander de Sincelejo, dans le nord du département de Cauca. De plus, il rappelle le cas de l'avocate des droits de l'Homme, Yolanda Izquierdo.  La défenseure des survivants des massacres ordonnés par le chef paramilitaire Salvatore Mancuso a demandé protection à l'État quand elle a commencé à recevoir des menaces de mort. Ils ne lui ont jamais répondu. Elle a été criblée de balles dans la rue dans le département de Cordoba.

Pagina/12, 29 octobre 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-114122-2008-10-29.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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