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Pérou: affrontements dans la région de Tacna Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
05-11-2008

Les affrontements dans la province péruvienne de Tacna (sud) ont continué aujourd'hui entre la police et les groupes de manifestants qui protestent contre la modification de la loi du canon minier, pour supposément nuire à leur région.

Les plus forts affrontements se sont produits dans les environs du commissariat de Ciudad Nueva, où la police a employé des bombes lacrymogènes pour disperser la multitude.

Comme l'a informé l'agence Efe, le porte-parole du Front de Défense de Tacna (FDT), José Mejía Cavero, les manifestants ont attaqué un commissariat et ont mis le feu à plusieurs édifices municipaux en se niant à suspendre les mobilisations décrétées par le Front.

Ces affrontements, qui se répètent depuis une semaine avec une plus ou moins grande violence, se sont soldés aujourd'hui par au moins dix policiers blessés et deux personnes aux hôpitaux de la région a informé la radio locale Radio 1.

Les plus forts affrontements se sont produits dans les environs du commissariat de Ciudad Nueva, où la police a employé des bombes lacrymogènes pour disperser la multitude qui protestait pour la mort le week-end passé d'un manifestant durant les troubles qui se sont répandus dans la région.

De la même manière, Radio 1 a rapporté qu'il y a deux tanks de l'Armée péruvienne qui patrouillent les rues de Tacna pour éviter la présence de "piquetes" (barricades) de manifestants dans les différentes artères de la ville.

Pour le porte-parole du Front de Défense de Tacna (FDT), l'organisation civile qui a convoqué il y a une semaine une grève illimitée en protestation pour la modification de la loi du canon minier, "les troubles et les actes vandaliques" qui se produisent aujourd'hui dans la région sont causés par un secteur de la population qui ne respecte pas la trêve dans les mobilisations.

"Ils ont attaqué un commissariat, une cantine publique, des édifices municipaux et de la même manière ont produit des pillages et des actes de vandalisme dans des locaux commerciaux, des actes qui n'ont rien à voir avec la problématique du canon minier de Tacna, ce qui engendre beaucoup de tension et de problèmes", a affirmé Cavero.

Dans ce sens, le premier ministre péruvien Yehude Simon a signalé dans des déclarations à divers médias que plusieurs des agitateurs arrêtés ne sont même pas de Tacna et qu'ils viennent pour exciter les protestations "et pour frapper la démocratie".

Simon a demandé, de plus, aux autorités de cette région, située à environ 1 350 kilomètres au sud de Lima, de faire respecter leurs droits et de ne pas se laisser déborder par les groupes radicaux qui essaient de semer le chaos et la violence.

Cavero a expliqué que le FDT a décidé hier lundi de suspendre toutes ses mobilisations tant que les négociations continuent avec le Gouvernement pour traiter le sujet du canon.

Aiferricorti, 04 novembre 2008.

http://aiferricorti.entodaspartes.net/

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 

 
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