| Rien n'arrête le monstre du soja au Paraguay, APPEL A SOLIDARITE |
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| 07-11-2008 | |
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La zone rurale de l'est du Paragay était une zone de bois, peuplée par de petits paysans, avec des écoles et différents écosystèmes. Aujourd'hui, c'est un désert vert de soja. Les familles, les arbres et les oiseaux sont partis. Les écoles sont vides. L'air est plein de pesticides comme le paraquat et le 2,4-D qui s'utilise pour désinfecter les cultures de soja.  Ce qui reste de la forêt atlantique du Paraguay et de la forêt du Alto Parana, ainsi que les marécages, les pacages et les rivières ont été détruits et envahis par le soja. La déforestation accélère le rechauffement global, causant de sévères problèmes de sécheresse régionale, qui ont contribué l'année passée à la pire saison d'incendies du Paraguay et probablement à la grave sécheresse qui affecte actuellement le sud du pays. Plus de 100 000 familles de paysans sont déplacées par les plantations de soja et plus de 100 leaders paysans ont été assassinés depuis la fin des années 90 dans des conflits pour l'accès à la terre. Les fumigations de plantations de soja avec des agrochimiques causent des maladies et dans quelques cas la mort des populations. La faim et la malnutrition augmentent, au fur et à mesure qu'il y a de moins en moins de terres disponibles pour que les paysans sèment des aliments. En août de cette année, un nouveau gouvernement a assumé la présidence, et le nouveau président, Fernando Lugo, a promis d'appuyer les petits paysans contre l'expansion du soja et de l'empoisonnement des pesticides. Mais les signaux donnés par le gouvernement ont été confus, en favorisant en même temps le développement des exportations de soja. La police et les instances judiciaires favorisent aussi l'agro-négoce du soja, réprimant le mouvement paysans qui proteste pour les fumigations et l'expansion des monocultures. En octobre dernier, au début de la nouvelle saison de semence du soja, les organisations de petits paysans se sont mobilisées pour essayer d'arrêter les fumigations et pour essayer de protéger l'agriculture de subsistance et l'environnement contre de plus grandes destructions. Les paysans ont établi près de 130 campements légaux en marge des grandes propriétés rurales et des plantations de soja. Durant les semaines passées, ils étaient soumis à une croissante violence, et deux dirigeants paysans ont été assassinés, il y a eu aussi des détentions et des arrestations illégales et des expulsions violentes des campements, de la part d'un nombre croissant de paramilitaires aux côté de la police. Beaucoup de leaders paysans reçoivent des menaces de mort. Les commissions de sécurité citoyennes que l'ancien gouvernement a installée, les dites "Commissions Gourdin" sont les exécutrices principales de la violence contre les organisations. Il y a un risque élevé que la violence et la répression contre le mouvement paysan continuent de croître. Beaucoup de paysans voient cette année comme la dernière chance d'arrêter l'expansion du soja et de protéger le peu qui reste des bois et des marécages paraguayens, l'agriculture paysanne durable et pour assurer l'avenir des petits paysans et des indigènes. S'il vous plaît, écrivez aux autorités du Paraguay, et demandez-leur de protéger les petits paysans, de s'occuper de leurs demandes de protection contre les fumigations avec pesticides, les déplacements, la destruction de l'environnement et la pollution, et leur lutte par la souveraineté alimentaire et la réforme agraire. Plus d'informations sur le sujet : Vidéo sur les deux expulsions dans le Alto Parana: Vidéo sur un campement contre la fumigation à Caaguazú : Communauté paysanne de San Pedro contre les fumigations : Documentation critique à propos de l'expansion du Soja au Paraguay et dans d'autres pays d'Amérique latine :
MESSAGE DE SOUTIEN AUX PAYSANS A ADRESSER AUX AUTORITES PARAGUAYENNES sur : http://www.salvalaselva.org/protestaktion.php?id=326 ou envoyer vos coordonnés à Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir qui transmettra.
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |
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