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Venezuela: Chavez revient à la charge pour sa réélection Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
02-12-2008
Après les élections municipales dans lesquelles il s'est imposé dans 17 des 22 districts électoraux, mais où il a perdu dans les états les plus importants, le président vénézuélien a demandé à l'Assemblée qu'elle habilite un autre mandat présidentiel.
 
 
Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a autorisé hier les dirigeants de son parti à relancer la campagne pour la réforme constitutionnelle qui lui permettrait d'être reélu en 2012. "Je donne mon autorisation au PSUV (Parti Socialiste Uni du Venezuela), au peuple vénézuélien, pour qu'ils commencent le débat et les actions pour obtenir la correction constitutionnelle et la réélection du président de la république et je suis sûr que maintenant oui nous allons l'obtenir, nous allons démontrer qui est-ce qui commande au Vénézuéla. Iuh, ah, Chavez ne part pas!", a proclamé Chavez sur la chaîne nationale de radio et de télévision. L'annonce a été faite durant l'acte durant lequel l'ex-vice-président Jorge Rodríguez a pris possession de la charge de maire de la municipalité caraqueña de Libertador, une semaine après les élections régionales dans lesquelles le parti de gouvernement a remporté 17 des 22 Etats en jeu, bien qu'il ait été battu dans plusieurs districts clefs comme Caracas et Zulia.
 
Le chef d'État vénézuélien a signalé qu'il a pris cette décision après les actions qu'à son jugement prennent les nouveaux maires et les gouverneurs de l'opposition qu'il a qualifiés de fascistes pour se manifester contre les projets sociaux que son gouvernement impulse. "C'est une grande menace qui plane sur le peuple vénézuélien", a ajouté Chavez.

En ce sens, il a dénoncé que des gouvernements comme ceux de Miranda, de Táchira, de Carabobo, de Zulia et des mairies comme la métropolitaine, les gouverneurs ont commencé à attaquer avec actions d'expulsion des médecins cubains, des missions éducatives et des sièges du PSUV.

Chavez s'est rapporté avec des termes très durs au gouverneur élu de Miranda, Capriles Radonski. "Ce monsieur, au lieu d'assumer le gouvernement, devrait être en prison pour putschiste, ce sont des failles que nous avons à l'intérieur de l'État, l'impunité", a-t-il dit.

"Ils ont dit qu'ils veulent travailler avec le gouvernement national, qu'ils ne viennent pas avec des pleurnichements, au cas où ils le démontreraient nous pourrions changer d'attitude, dans le cas contraire nous passons à l'attaque, ce sont eux qui vont avoir un genou à terre", a ajouté Chavez, en précisant qu'il va surveiller jour après jour Radonski et le maire, Antonio Ledezma.

Les secteurs de l'opposition ont critiqué l'initiative de ré-élection. Ils l'ont qualifiée  d'illégale, puisqu'elle a été déjà repoussée dans les urnes lors du référendum de réforme constitutionnelle de l'année dernière.
 
Le secrétaire général du parti de l'opposition Action Démocratique, Henry Ramos Allup, a demandé à l'opposition de se maintenir mobilisée. "Chavez essaie d'activer d'autres amendements pour parvenir à  son pouvoir total", a dit Ramos Allup. Quant à   Gerardo Blyde, maire de la municipalité caraqueña de Baruta, il a dit que la réélection ne peut pas avoir lieu avec un simple amendement constitutionnel. "La Constitution  établit que l'amendement peut seulement s'activer pour  pour ajouter ou supprimer des éléments qui ne modifient pas des articles fondamentaux en rapport au fonctionnement de l'État", a-t-il argumenté.

Mais l'opération réélection est déjà en marche. "Il n'y a pas de chavisme sans Chavez", a exprimé le président à Libertador. Ensuite, Chavez a raconté un conte. Il  a dit qu'après l'échec du référendum de l'année passée, il avait décidé de ne pas recommencer à insister avec la réélection, mais les récentes élections l'ont fait changer d'avis. "Vous avez donc mon approbation pour commencer le débat national et les actions qu'il faudrait prendre dans l'Assemblée Nationale et les rues pour l'obtenir et moi, si Dieu le veut, je suis prêt pour être avec vous jusqu'en 2019 et 2021", a pronostiqué Chavez.

La proposition d'amendement constitutionnel a besoin des signatures de 15 pour cent des citoyens inscrits dans les registres électoraux, de l'initiative de 30 pour cent des membres  de l'Assemblée Nationale (167 membres, presque tous alliés au gouvernement), ou bien sur proposition du président. Indépendamment de la voie choisie, elle doit être remise au Conseil National Électoral et ensuite être soumise à référendum populaire.

Chavez a assumé en 1998. L'année suivante a été approuvée la Constitution Bolivarienne en vigueur au Venezuela, qui contenait seulement une possibilité de réélection présidentielle. En décembre 2006, Chavez a été réélu pour un second et dernier mandat de six ans qui prend fin en 2012. 
 
 
Pagina/12, 01 décembre 2008.
http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/4-115918-2008-12-01.html
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
 
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