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Uruguay: 3ème Marche de Chariots des Classificateurs de Déchets Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
09-12-2008
COMMUNIQUÉ de l'UCRUS:
 
Les classificateurs de déchets (cartoneros en Argentine, catadores au Brésil, NdT) sommes de plus en plus exclus de la société, on nous laisse de moins en moins de lieux où pouvoir récolter des matériels recyclables, restreignant arbitrairement de nouvelles zones de passage des chariots. Cela répond à l'actuelle politique municipale en ce qui concerne son intention de sortir  les classificateurs de la ville, en nous expulsant, spécialement des zones centrales et des quartiers touristiques, pour cacher la pauvreté, qui au lieu de baisser, se maintient ou augmente.
 
Protesta. En una nueva manifestación la Ucrus volvió a rechazar la requisa de carros que efectúa la IMM.
 

D'un autre côté, cette exclusion des classificateurs est accompagnée de la privatisation des ordures, parce que comme ils l'affirment, "la meilleure chose n'est pas d'enterrer les déchets mais c'est la moins chère" (Ingénieur piña), quand en réalité dans d'autres pays, même où existe la privatisation des ordures, ce qui est fait c'est de récupérer les déchets recyclables, ex: la loi "ordures zéro" à Buenos Aires.

La privatisation de la décharge Usina 5 de Felipe Cardozo, à La Cruz de Carrasco, est le début pour que l'Intendance Municipale de Montevideo (IMM) livre ce service définitivement aux entreprises privées en payant presque le double de ce qui lui coûte aujourd'hui d'enterrer les déchets par ses propres moyens, nous parlons de 10 millions de dollars, correspondants au paiement de l'enterrement de 40 000 tonnes d'ordures par mois.

 


 

Des déclarations de Campal (Directeur Municipal) montrent clairement cette politique : "La privatisation est une exigence de la Banque Interaméricaine de Développement".
 
La privatisation des ordures que mène la municipalité de Montevideo ne produit ni emploi digne, ni n'améliore la qualité de vie des travailleurs classeurs de déchets  ni des employés municipaux du secteur propreté, qui au contraire voient leur  travail menacé. Mais ce projet n'est pas exclusif de l'Intendance de Montevideo, il est évident que le plan privatisateur a une portée nationale et ce dernier est cohérent avec la politique promue depuis le gouvernement.
 
Le dernier recensement, effectué dans les derniers mois, montre un chiffre irréel de classificateurs, qui n'arrive pas au tiers du chiffre réel qui existe à Montevideo et encore moins dans tout le pays. Ceci répond aussi à une intentionalité de l'actuelle administration municipale qui difusse un panorama (incertain) de réduction de cette tâche de travail. C'est ainsi que le "dernier recensement" comme ils l'appellent, a totalement manqué de volonté pour enregistrer tous les classificateurs, avec une publicité institutionnelle presque nulle. L'UCRUS a obtenu que la municipalité accepte d'étirer la période de recensement, mais en attitude moqueuse, ils ont mis en place une permanence seulement une heure par jour et au 6ème étage de la mairie et seulement jusqu'au 31 décembre pour continuer celui-ci.

 



Le problème des mineurs travaillant comme classificateurs ou accompagnant leurs parents dans leur tâche est mis en avant depuis des années par l'UCRUS, à la recherche d'une solution. Bien que ce soit une chose que nous partageons tous, en principe, la nécessité que les enfants terminent leur cycle d'enseignement, surtout quand leur tâche implique des risques de travail ou sanitaires, au moment de rechercher les solutions, celles-ci sont accompagnées de mesures répressives ou d'autres qui n'affectent pas les causes. Quand nous avons proposé des alternatives comme une allocation mensuelle pour ces mineurs, laquelle serait appliquée dans le cadre d'un suivi de l'aboutissement des cycles d'enseignement  correspondants et/ou l'apprentissage d'un métier, tout comme un travail convenable pour ces mineurs qui sont chefs de famille et portent la responsabilité de maintenir leur famille, on n'en a pas tenu compte.

Ce ne sont pas les pères de ces mineurs qui peuvent et/ou doivent résoudre ces  problèmes, parce que la déstructuration et la désintégration sociale est le produit
de politiques économiques qui sont appliquées depuis longtemps et qui continuent aujourd'hui. Interdire à ces mineurs de vivre de la classification de déchets quand onne propose pas une solution alternative c'est les pousser à la délinquance, à la prostitution et à la drogue. Qui s'en rendra responsable ?

 


 
Finalement, même si l'UCRUS a réussi à freiner la réquisition de charriots et de chevaux par l'Intendance, grâce aux grandes marches du 13 février et 28 mars derniers, les réquisitions continuent aujourd'hui - maintenant par la policer et au moyen de pratiques totalement irrégulières. Face à ceci nous avons sollicité en vain depuis plus de 9 mois une entrevue au Ministre Deicy Tourne. Le vol de nos charriots et de nos chevaux continue, le motif en est dérisoires quand non erronés, au moyen de la prepuissance policière et  de procédures qui sont proches de l'opportunisme et de la corruption. Ensuite les chevaux n'apparaissent pas et les procédures judiciaires sont éternelles. Nous nous demandons ce qu'il y a derrière ces confiscations de nos outils de travail, de notre propriété, nous voulons que le Ministère de l'Intérieur nous en informe.
 
C'est pourquoi les classificatrices et classificateurs de déchets nous continuons la  lutte :
 
Pour que ne soient pas exclus encore plus les classificateurs

Non à la privatisation des ordures ! !


Pour une "taxe aux emballages" qui soit reversée à l'ensemble des travailleurs et non à une ONG et/ou entreprise privée

Non aux réquisitions de charriots des classificateurs et le remboursement de tous les chevaux

Non aux zones d'exclusion pour classer les déchets

Continuité du recensement avec une meilleure publicité

Solution des problèmes des plus petits classificateurs. 

 
Le Directeur Municipal Nestor Campal dit : "Il faut balayer les collecteurs des rues de la ville".

Nous disons : "Il faut reconnaître le travail des classificateurs et les respecter comme personnes".

C'est pourquoi nous préparons la 3ème marche de charriots pour ce 10 décembre.
Marche VERS LE PALAIS LÉGISLATIF, PAR l'AVENUE DU LIBERTADOR JUSQU'À L'Intendance Municipale de Montevideo.
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UNION DE CLASSIFICATEURS DE DECHETS URBAINS SOLIDES, UCRUS - PIT-CNT

Montevideo, 28 novembre 2008.

 

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

 
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