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Uruguay : manifestation pour la vérité sur les "disparus" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
21-05-2007
Milliers de Familles des victimes et des groupes de gauche ont manifesté pour la vérité sur les "disparus".
Des milliers d'uruguayens ont marché hier en silence dans le centre de Montevideo pour exiger de connaître le sort des disparus durant la dictature (1973-1985) et pour réaffirmer leur désir que le terrorisme d'État ne se répète plus jamais. Les familles de disparus et les organisations politiques et sociales liées avec la gauche ont exprimé dans les dernières semaines des objections à l'idée du président Tabaré Vázquez de  sceller les blessures du violent passé au travers d'une loi de réparation économique qui vise autant les familles des victimes de la répression que celles de la guérilla.
Le rassemblement et la manifestation ont été  convoqués par le groupe de Mères et Familles de Détenus-disparus Uruguayens qui ont porté des photographies des victimes. Une grande affiche a pris la tête de la manifestation, qui est annuellement réalisée depuis 1995, avec les légendes : "Où sont-ils ? La vérité continue séquestrée. Plus jamais de terrorisme d'Etat". Luisa Cuestas, une des porte-parole du groupe, a souligné que les familles continuent de réclamer "savoir la vérité" sur la destinée des disparus. "Les militaires doivent avoir le courage de donner l'information qui permet de localiser les restes", a ajouté la mère d'un disparu uruguayen.
L'organisation a célébré la décision du président socialiste Tabare Vazquez de recommencer les excavations à la recherche de restes des disparus. La décision, vendredi dernier, s'est basée sur l'information apportée au juge Fernandez Lecchini par l'anthropologue Jose Lopez Mazz, le chef de l'équipe d'experts qui jusqu'à l'année dernière a réalisé des excavations à l'intérieur des domaines militaires à la recherche de restes de détenus-disparus. Le groupe mené par Lopez Mazz a réussi à localiser les restes de deux détenus-disparus uruguayens. Cuestas a qualifié comme un "échec" la recherche des restes en raison au peu de résultats obtenus.
Fernandez Lecchini enquête sur la disparition de la maîtresse uruguayenne Elena Quinteros, séquestrée dans les jardins de l'ambassade du Venezuela à Montevideo le 28 juin 1976, quand elle essayait de demander l'asile politique. Pour ce cas le Venezuela a rompu les relations diplomatiques avec le gouvernement "de facto" de l'Uruguay. Les relations ont repris le premier mars 1985, dans les premiers pas du gouvernement démocratique uruguayen de Julio Maria Sanguinetti.
Depuis 12 ans les Mères et Familles de Détenus-disparus Uruguayens manifestent dans les rues de Montevideo pour réclamer pour les disparus. La date est pour rappeler, de plus, les séquestrations et assassinats à Buenos Aires, le 20 mai 1976, des députés uruguayens Zelmar Michelini et Hector Gutierrez Ruiz, et des membres de l'ex-groupe guerrillero Mouvement de Libération Nationale (MLN-Tupamaros) Rosario Barredo et William Whitelaw.
Les manifestants ont parcouru en silence et à pied l'avenue centrale 18 de julio. La démonstration a pris fin par un acte sur la Place de Cagancha, sous la statue de la liberté, où a été entonné l'hymne national. Au  travers d'une chaîne de haut-parleurs la liste de près de 200 disparus uruguayens en Uruguay et en Argentine entre 1973 et 1985 a été lue. Quelques figures du gouvernement, parmi celles-ci le chancelier Reinaldo Gargano et le ministre de la Défense Azucena Berruti, ont participé de la mobilisation.
Vazquez, qui était absent, cherche à établir le 19 juin (jour de naissance de Jose Artigas) comme "jour du  plus jamais".
Pagina/12. 21 mai 2007. http://amerikenlutte.free.fr
 
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