Les travailleurs du concessionaire du métro, Metrovias, ont permis le passage gratuit ce matin aux passagers pour protester contre l'accord salarial convenu entre l'entreprise avec leur syndicat UTA sans l'aval de leurs délégués, qui se sont déclarés trahis par le syndicat.

A la suite de la mesure de force -qui a eu lieu entre 7 et 10 heures du matin, puis entre 17 et 20 heures, heures de pointe, Metrovias a porté plainte pénalement contre les délégués pour "action illégale".

Ce matin, la ligne C a subi une légère interruption qui, comme a indiquée la porte-parole de Metrovias, Lucila Maldonado, a été due au fait que "quelqu'un a actionné le frein d'urgence d'un train, mais aucun incident n'a été enregistré. On enquête sur ce qui s'est passé". Un des représentants des travailleurs, Nestor Segovia, a attribué cette action à de "présumés usagers infiltrés".

De la même manière, Segovia a dénoncé que certains de ses compagnons ont reçu "des menaces" et rend "responsables" de leur intégrité physique "l'UTA et le gouvernement". "Hier soir nous avons reçu des menaces téléphoniques. Aujourd'hui ils nous ont dit que si nous allions être présents aux entrées des stations ils allaient nous frapper. Ils ont dit à un compagnon qu'ils allaient tuer son fils", a-t-il indiqué.

Le délégué a assuré que "nous voulons éviter la grève. Nous laissons les gens passer gratis comme manière de protestation. Nous ne voulons pas provoquer, nous voulons offrir le meilleur service. Il n'y a pas eu de grève durant toute l'année, les gens voyagent comme du bétail".

Demain, ils pourraient à nouveau laisser passer gratuitement les usagers et les délégués n'écartent pas un nouvel arrêt de travail s'il y a "des représailles" de la part de l'entreprise.