Argentine : présentation de la Colonne Libertaire Joaquin Penina
19-05-2009
La Colonne Libertaire Joaquín Penina - CLJP - se fonde comme un espace politique ANARCHISTE au milieu de l'année 2008 dans la ville de Rosario, province de Santa Fe, Argentine. A son commencement, y ont convergé des militant(e)s qui venaient de mouvements de quartiers, éducatifs et syndicaux avec la nécessité d'avoir une structure politique anarchiste où développer formation, théorie, stratégies d'intervention et de relation avec d'autres groupes.

La Colonne Libertaire Jaoquín Penina (CLJP) est un espace politique ANARCHISTE. Nous luttons, par conséquent, contre tout type d'autorité, qu'elle soit de l'Etat, des patrons capitalistes, des églises et du patriarcat ; tout comme nous nous opposons également à tout type d'oppression, que soit celle de l'Etat sur la société, celle du Capítal sur les travailleurs, celle de l'homme sur la femme et celle de l'impérialisme sur les peuples opprimés, entre autres. Le nom de Joaquím Penina est pour honorer le maçon anarchiste disparu en 1930 par la dictature de Uriburu à Rosario. Comme anarchistes, nous nous alignons sur le courant SPECIFISTE ou ORGANICISTE. Théorisé par Mikhaïl Bakunine, et principalement par Errico Malatesta et des organisations spécifistes comme la Fédération Anarchiste Uruguayenne et la Fédération Anarchiste de Rio de Janeiro. Comme militants populaires identifiés avec une idéologie née du peuple -l'anarchisme-, nous reconnaissons la nécessité de travailler socialement en lui. De cette manière, nous devons être organisés et préparés pour obtenir des transformations réelles dans la société, nous approchant chaque jour plus à notre principal objectif : la REVOLUTION SOCIALE. Pour cela nous devons prendre en compte les contradictions existantes dans la société et pouvoir agir en elle sous cette perspective.

ETRE A LA BASE

Nous comprennons nécessaire de promouvoir au sein du peuple la formation et le sostenimiento d'ORGANISATIONS DE BASE (OdeB). Comme anarchistes spécifistes, nous sonsidérons les OdeB comme : a) des organes actuels de participation populaire où confluent diverses revendications sociales : b) des instances d’agglutination des classes opprimées ; c) d'authentiques écoles de formation et de militantisme révolutionnaire avec un vrai contact avec la réalité ; d) des espaces où nous pratiquons la solidarité et les principes libertaires promus par notre idéologie ; e) des germes de la société de DEMAIN où nous commençons AUJOURD'HUI à tracer la rupture révolutionnaire dans chaque lutte et chaque instance d'apprentissage.

La Colonne Libertaire observe comme OdeB validement stratégiques celles de QUARTIER, SYNDICALE, de LYCÉENS et de RETRAITÉS et autres insertions à discuter.

ORGANISATION DE QUARTIER

Les organisations de quartier doivent se constituer en acteurs sociopolitiques (non d'organisation politique) poussant les limites du système jusqu'à le déborder. Au niveau communautaire l'organisation de quartier tente au moyen de ses revendications -SANTE, EDUCATION, LOGEMENT, TRAVAIL, ALIMENTATION, INFRASTRUCTURE et CULTURE- de gagner de la capacité administrative à l'Etat au travers de la construction de Pouvoir Populaire .

La portée transformatrice des mouvements viendra viendra de pair du niveau de conscience atteint au sein de ceux-ci et des relations "socialistes" se créant dans le développement de la lutte revendicative. Pour lui donner un contenu qui transcende le purement revendicatif et porte ces luttes vers le socialisme libertaire, il se travaille la formation dans les aspects révolutionnaires suivants : 1) Egalité de Genre ; 2) Classime ; 3) Annulation de tout type de discrimination.  
 
Pour cela, l'organisation de quartier doit être présente dans la territoire comme l'organisation populaire valide et légitime pour la participation, et au niveau organisatif, elle doit compter avec la force capable de donner une réponse aux revendications du quartier. C'est pour cela que les militants insérés doivent viser à massifier l'organisation et la rendre visible au travers de la propagande.

Les militants de quartier de la CLPJ promouvons à court terme une structure de quartier avec une assemblée périodique de bilans, de débats et de résolutions, ouverte à la participation de TOUTS les habitants de bonne volonté qui veulent participer d'égal à égal sans dépendance partisane, étatique ou ecclésiale. Nous serons aussi acteurs la participation quotidienne dans les travaux et les 'que-faire' du mouvement de quartiel. Les noms que nous promouvons à ces organisations sont ceux de MOUVEMENT, FRONT ou ORGANISATION. Les noms que nous accepterons sont ceux de GROUPE, ASSOCIATION, GROUPEMENT ou COOPERATIVE, ceux que nous n'accepterons pas sont ceux de CENTRE COMMUNAUTAIRE, D'HABITANT ou de PARTI en raison de l'imaginaire collective et de la pratique habituelle dans ces structures légales.

L'organisation territoriale doit tenter d'obtenir dans son propre quartier au moins un local ou un terrain commun de travail pour pouvoir mener les différentes tâches, faire les réunions de l'organisation et générer une référence physique d'ESPACE LIBRE ET AUTONOME dans le quartier.

Les militants de quartier de la CLJP promoveremos à moyen terme un procesus de fédération des organisations en prenant comme modèle la Fédération d'Organisation de Base du grand Buenos Aires et de la Capitale Fédérale.


ORGANISATION SYNDICALE

Les militants syndicaux de la CLJP devons impulser et dynamiser à court terme une organisation ou regroupement de compañeros/as sur nos lieux de travail et avoir une perpective de construction à long terme au-delà du conflictuel (c'est à dire ne pas attendre qu'il y ait conflit pour construire).
 
(...)

Prenant comme exemple l'expérience de la Tendance Syndicale Libertaire (de Buenos Aires), nous promouvrons les revendications suivantes : augmentation générale des salaires, pour un salaire de base égal au seuil de pauvreté ; journée de travail à 6 heures sans baisse de salaire ; régularisation de tous les travailleurs au noir et lutte contre la flexibilisation ; respect des conventions collectives ; respect du droit de libre affiliation syndicale et élection de délégués ; pour l'organisation des travailleuses dans un cadre propre ; pour l'unité de la classe, des travailleurs indistinctement de leur appartenance syndicale et avec les chômeurs.         
 
(...)
 
ANARQUISTAS VOLVIMOS...

ÊTRE ORGANISÉS COMME ANARCHISTES

Nous estimons nécessaire, en plus de ces organisations sociales de base, d’avoir et de conserver une organisation politique spécifiquement ANARCHISTE. La conjoncture sociale et le procesus organisatif son assez difficile et complexe pour ne pas prendre le temps de les penser avec patience et tracer des lignes d’action possibles en tentant que nos principes et nos idées aient une influence sur la réalité. Pour cela, l’espace politico-idéologique nous sert à penser comment améliorer et potentialiser nos pratiques depuis l’optique anarchiste, penser les avancés à plus grande échelle, tout comme faire de la propagande idéologique au niveau général pour celle ou celui qui se sent identifié(e) avec l’anarchisme et souhaite rejoindre cet espace.

Le rôle du politico-idéologique est de dynamiser les organisations populaires et le cadre social en général, mais non de tenter de le rendre « anarchiste » mais de le rendre plus combatif. Nous entendons dynamiser comme l’intervention qui potencia la participation pleine, la mystique groupale, la génération d’identité, l’agilité organisative, le procesus éducatif et la capacité d’action directe des organisations de base. Le mouvement social ne doit pas avoir d’idéologie politique parce que sa fonction (ou rôle) est celui d’agglutiner.

PRINCIPES ANARCHISTES POUR UN MILITANTISME DE BASE

Comme anarchistes promovemos les principes suivants dans tous les endroits où nous militons que nous considérons appropriés pour l’atteinte d’une société libertaire :

Clasisme : la seule garantie pour que les classes populaires arrivions à défendre nos intérêts est de générer nos propres organisations. Organisation de toutes les classes opprimées autant dans les campagnes que dans les villes.

Egalité de genre : dans le système capitaliste la femme souffre une double oppression ; non seulement des classes dominantes mais aussi du machisme, de l’exploitation sexuelle, de l’autoritarisme à l’intérieur de la famille, du patriarcat. Notre organisation combattra toute hiérarchie de genre puisqu’il n’y a pas de véritable Changement Social sans égalité homme-femme.

Fédéralisme : entendu comme instrument pour la nouvelle organisation de la société. Différente d’autres formes organisatives, comme peuvent l’être la démocratie représentative ou la centraliste démocratique. Le fédéralisme est AUJOURD’HUI un instrument dans la construction de Pouvoir Populaire tout comme DEMAIN il sera la forme dans laquelle se développeront les différentes expressions qui atañen toute la société. De même, le fédéralisme permet de faire parti d’un tout sans perdre l’identité et l’autonomie propre de l’individu, du groupe, de la commune, de la région.

Autonomie : entendue comme indépendance organique de nos organisations par rapport à l’Etat, ses gouvernements, quels qu’ils soient, des ONGs, des partis politiques, des églises, des entreprises, des syndicats et de tous ceux qui nous disent ce que nous devons faire et qui se trouvent éloignés de notre réalité.

Construction de Pouvoir Populaire : entendu comme capacité du peuple, au travers de ses organisations, de résoudre ses problèmes sur la base de ses intérêts sans être représenté par quelqu’un, décidant et résolvant toujours à partir de la base, jamais d’en haut. Pour cela nous considérons que la nouvelle société nait dans l’ancienne, plus précisement dans la lutte contre celle-ci.

Démocratie par consensus : ce procesus de prise de décisions comprend non seulement l’instance de résolution mais aussi celle de communication et de débat. Dans ce procesus, les personnes organiques ou affectées par la décision ont le droit d’être consultées. L’accord d’une majorité devra prendre en compte les dissidents, le  procesus de résolution devant toujours être freiné quand la minorité ou le disensus a des arguments et des responsabilités dans le procesus de décision. Ce procesus tente d’éliminer des fractures organiques dans l’avenir.

Action directe : c’est une forme de lutte pour résoudre nos demandes. De cette manière, nous n’avons pas d’intermédiaires. Nous allons obtenir ce que nous nous proposons seulement grâce à nos organisations et leurs actions.

Autogestion : Comme forme de travail, de production, d’échange libre sans patrons, employés, ni exploitation en conservant l’autonomie dans les cadres de décisions sur la question des ressources.
Solidarité de classe : comme forme d’atteindre l’unité de ceux d’en bas, des classes opprimées du peuple dans la lutte contre l’injustice.

Internationalisme : visant l’alliance entre les peuples et leurs organisations de lutte sur des bases internationalistes, anti-impérialistes, anti-capitalistes et anti-patriarcales dans la perpective du changement social.

Mémoire historique du peuple : comme manière de découvrir, de reconnaître et de rappeler les luttes historiques de notre classe et les victimes de notre peuple puisque nous faisons parti(e)s d’une lutte historique menée par les classes populaires.
 
 
COLONNE LIBERTAIRE JOAQUÍN PENINA (Rosario)
Résolutions organiques, février 2009.

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Traduit par http://amerikenlutte.free.fr