Argentine : les travailleurs de Kraft et leurs soutiens continuent les protestations |
02-10-2009 | |
L'entreprise a accepté de réincorporer 30 travailleurs. Pour le Ministère de Travail, qui lui a imposé une amende de 13 millions de pesos, cela a signifié une avancée. Les délégués critiquent que cette liste n'inclut pas les membres de la commission interne syndicale. Aujourd'hui il y aura une coupure de l'autoroute Panaméricaien, de l'autoroute buenos Aires-Cañuelas, des coupures dans la Capitale et une marche à la résidence présidentielle.
La seule chose résolue a été le paiement de la totalité des salaires. "Le fondamental, que la commission interne puisse rentrer dans la fabrique, n'a pas été accompli, ils maintiennent la police à l'intérieur tandis que la patronale menace les travailleurs et a imposé des nouvelles règles internes de persécution. Ce n'est pas avec une amende que va se résoudre ce conflit parce qu'ils ont déjà avancé contre les droits du travail", a expliqué à Página/12 Mariano Pedrero, l'un des avocats des délégués.
"L'amende est en vigueur même si maintenant ils les laissent passer. Et s'ils ne le font pas, elle augmentera", a précisé un fonctionnaire du ministère du Travail. "Pour Kraft, qui est présentes dans 150 pays et ici facture plus de 400 millions par an, ce n'est pas un problème économique", a signalé Pedrero. A l'intérieur de la fabrique, hier les employés ont raconté à leurs compagnons les changements mis en application par l'entreprise. "Ils pourront subir des modifications dans leurs catégories, ils ont réduit les temps de repos et de permanence dans la cantine, ils ont avancé d'une demi-heure l'entrée pour éviter que les équipes se croissent à l'intérieur et ils ont annoncé qu'ils ouvriront les coffres de véhicule de manière périodique pour des supposées fumigations", a décrit Oscar Coria, un délégué licencié. "Là est l'origine de tout, l'entreprise s'est déjà attaquée aux conditions de travail, quelque chose qu'elle 'n'a jamais pu faire parce que cette commission interne l'en empêchait", a souligné l'avocat des travailleurs. "La réunion n'a débouché sur rien, c'est une provocation que l'entreprise réincorpore 30 travailleurs dans un camp de concentration, sans commission interne et avec des policier à l'intérieur, parce que s'il n'y a pas de protection syndicale des gens peuvent recommencer à être licenciés comme cela a été le cas le jour même de l'expulsion avec répression quand ils s'étaient engagés à ne pas licencier, dans une manoeuvre pour faciliter la répression, et le lendemain ils ont ordonné des centaines de suspensions, qui sont ceux qui sont maintenant encore en dehors de la fabrique. Le Gouvernement doit garantir le retour de la commission interne et l'absence de représailles", a-t-il ajouté. Cependant, les parties, qui se sont réunies jusqu'à présent de manière séparée avec les fonctionnaires et mardi se retrouveront pour la première fois face à face, semblent ne pas tenir compte des exhortations du ministère du Travail en ce qui concerne la non prise de mesures qui altèrent les intentions au milieu de la fragile négociation. De fait, hier soir l'assemblée réalisée à la porte de Kraft a décidé de couper les avenues Callao et Corrientes dans la capitale, de se rendre à 13 heures au siège de l'Union Industrielle Argentine (UIA) et de marcher à la résidence présidentielle de Olivos, et samedi de réaliser une autre assemblée avec des organisations politiques et sociales pour décider d'un nouveau "plan de lutte".
Adriana Meyer, Pagina/12, 02 octobre 2009. http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-132797-2009-10-02.html Traduit par http://amerikenlutte.free.fr
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