Chili: mouvement d'occupation de lycées
09-06-2007
Ce n'est pas le froid sec de la capitale chilienne qui a réveillé de nouveau les "pingouins". Les lycéens chiliens ne supportent plus le gouvernement, les parlementaires et les entrepreneurs.

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Ils se sentent trompés. "Cette loi dont ils disent qu'elle changera notre éducation n'est rien de plus que la LOCE (l'ancienne loi organique constitutionnelle d'enseignement, abrogée l'année dernière avec la première marche lycéenne) avec un autre nom et une autre signature", explique un lycéen anonyme, exprimant le sentir de ses compagnons. L'Assemblée Nationale des Etudiants Secondaires a recommencé à insister sur ses pétitions : ne pas se mettre en marche la Loi de Responsabilité Pénale Juvénile, étatiser les lycées et la gratuité du transport public. Et l'appel est accompagné d'occupations d'établissements. Les porte-parole -Luis Cabezas, du Lycée d'Application, et Zainad Ebrahimi, du lycée 7 de Santiago- ont fait un appel "aux lycéens de tout le pays à occuper les lycées". Des douze lycées occupés, au bouclage de cette édition, seuls restaient le lycée Barros Borgoño, celui d'Application, le Cervantes, le A-24, le Juan Antonio Rios et le lycée 4. Mais la présence des Carabiniers dans les lycées d'Application et Cervantes présageait leur expulsion imminente. Ebrahimi a soutenu, à l'égard de la Loi de Responsabilité Pénale qui entre en vigueur aujourd'hui que celle-ci ne fait pas la différence entre "un mineur qui vole et un autre qui proteste dans la rue pour une société meilleure. Cela nous limite la liberté et nous soumet à la terreur ".

Christian Palma, Pagina/12, 08 juin 2007.

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A chaque expulsion, une nouvelle occupation

Dans une spirale de plus en plus ascendante de mobilisations, 16 collèges de la région métropolitaine ont été occupés par des lycéens. Cette fois les lycéens sont plus atomisés que l'année dernière, en ce qui concerne une coordination centralisée, mais celles-ci a été remplacées par une organisation de base, enracinée dans les propres conseils. Les idées-forces de cette mobilisation sont fondamentalement au nombre de quatre : la fin de la municipalisation des lycées, l'abrogation de la LOCE, la gratuité du transport scolaire et la fin de l'épreuve de sélection universitaire.

Les douze collèges qui ont été occupés, ont aussi été délogés par la police. En raison d'ordres explicites des municipalités et du Ministère d'Education pour que ce mouvement ne prenne pas la même force que l'année dernière, de plus les médias ont joué un rôle fondamental de désinformation.

http://santiago.indymedia.org

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Photos: http://santiago.indymedia.org

Traductions : http://amerikenlutte.free.fr