Mexique: mobilisations et répression à Ciudad Juarez
16-02-2010
A deux semaines du meurtre de 15 jeunes à Ciudad Juarez , nord du Mexique, des habitants et des organisations sociales se sont mobilisés pour exiger la diminution de la répression dans le pays et la démission du président, Felipe  Calderon.
 
Represión. Ciudad Juárez. Fuente: (nssoaxaca.com )

A Ciudad Juarez des organisations de défense des Droits de l'Homme ont convoqué à la "Marche de l'Irritation", avec à sa tête Luz Maria Davila, mère de 2 des jeunes assassinés.

Les manifestants ont demandé la démission du gouverneur de Chihuahua, Jose Reyes Baeza, et du maire, Jose Reyes Ferriz.

De plus, ils ont réclamé que la présence de l'Armée à cette frontière avec les États-Unis soit soumise à une consultation citoyenne puisqu'ils considèrent que les délits qui se commettent sont supérieurs aux bénéfices.

Dans la Ville de Ciudad Juarez il y a autour de 6 mille effectifs de l'Armée déployés, faisant partis de la stratégie de Calderon pour combattre les cartels de la drogue.

À ce sujet, l'activiste du Front National contre la Répression, Javier Contrera, a indiqué que "la présence de l'Armée est anticonstitutionnelle et viole les droits des citoyens". Et il a dit que "on ne peut pas combattre la violence avec plus de violence et en violant les lois".

Le 12 janvier, Felipe Calderon s'est rendu à Ciudad Juarez pour s'excuser auprès des familles des victimes pour ses déclarations selon lesquelles les meurtres étaient dûs à une "guerre entre bandes".

En même temps, le mandataire a confirmé que l'Armée se maintiendra à ciudad Juarez.
 
Ce jour, la Police a réprimé les manifestants qui se trouvaient à l'extérieur de la réunion.

Une autre membre du Front National contre la Répression, Cipriana Jurado, a considéré sur Radio Bemba, que le message qu'envoit Calderon à ceux de Ciudad Juarez est "encore plus de répression".

Agence Pulsar, 15 février 2010.
http://agenciapulsar.org/nota.php?id=16702

 
Depuis qu'en 2005 une guerre virtuelle a éclaté entre des groupes narcos qui a changé la Ville de Ciudad Juárez en le lieu le plus violent du monde, un demi-million d'habitants a abandonné cette localité placée dans l'Etat mexicain de Chihuahua, pour s'installer majoritairement chez la ville voisine de El Paso, aux Etats-Unis. L'Institut National des Statistiques et de Géographie (Inegi) a informé que depuis que la violence et la répression postérieure se sont déclenchées, un quart de la population que Juárez avait en 2005 a abandonné la ville. De plus, une étude du Collège de la Frontière du Nord indique que 116 mille demeures vides y existent.
 
Traduit par http://amerikenlutte.free.fr