Argentine: FOB - travail coopératif et outils d'autogestion
19-02-2010
La Fédération d'Organisations de Base (FOB) contient aujourd'hui des organisations sociales de Capitale Fédérale, du grand Buenos Aires et de Rosario (province de Santa Fe). Dans chacun des quartiers où nous sommes présents nous développons des projets et des luttes comme réponse aux problématiques et aux inquiétudes de chaque territoire. Beaucoup de ces problématiques et intérêts sont communs à tous, non seulement à ceux qui  sommes organisés dans la FOB, mais à une grande partie des plus pauvres de la société. L'un de ces axes de lutte, comme nous l'appelons, est le travail.
 
En particulier dans la FOB, plusieurs de nos compagnes et compagnons ont cessé d'être employés sur le marché du travail formel, il y a déjà beaucoup d'années. Plusieurs sont salariés au noir, dans des situations précaires de travail. Dans le cas des femmes, surtout si elles ont des enfants, la difficulté de trouver un travail est beaucoup plus grande. Et dans le cas d'en trouver un, les obstacles de le conserver sont énormes parce que les enfants, en général, sont à la charge des mères, tout comme   des foyers.  

Les secteurs les plus jeunes de la société vivons une époque marquée par la précarité et la privatisation de la connaissance. Beaucoup de jeunes se sont vus obligé d'abandonner leurs études devant la difficile situation dans leurs foyers, ce qui a comme conséquence au mieux d'accéder à du travail mal payé, sans couverture social, au noir, etc.. De nos jours, beaucoup des emplois exigent des connaissances éphémères, non professionnelles. Plusieurs secteurs obligent leurs employés à réaliser des cours temporaires pour réaliser des tâches spécifiques dans leurs entreprises et ensuite quand ils te jettent, ces formations n'ont pas d'utilité pour d'autres emplois. La précarité s'accompagne de l'instabilité.

De plus, comme si ceci était peu, dans ces dernières décennies, beaucoup de personnes de notre classe opprimée ont été ont été poussés à la marge du système. Sans importer leur sexe, âge ni provenance, beaucoup de femmes et d'hommes se sont mis à engraisser les files des marginaux dans ce système de domination.

Dans ce cadre, les organisations sociales qui intégrons la FOB sommes descendues dans la rue il y a déjà beaucoup d'années pour exiger des solutions. Les gouvernements qui se sont succédé ont donné une réponse, dans le meilleur des cas, inefficaces : des allocations (plans sociaux) de 150 pesos (30 euros), des programmes sociaux partiels et focalisés qui visent seulement à contenir dans une certain mesure les problèmes, sans mettre en cause leur racine.  

Dans la FOB, comme principe, nous croyons que les réponses n'arriveront jamais d'en haut, des gouvernements ou des partis politiques. Pour cette raison nous ne nous résignons pas, nous ne voulons pas d'assistanat, cela ne nous rend pas la dignité et la valeur de savoir que nous sommes capables d'élaborer nous mêmes notre pain et notre avenir.
 
Nous ne voulons pas les miettes! Nous voulons la boulangerie!

Expériences d'autogestion
 
Depuis le surgissement de la FOB, l'autogestion comme principe et comme méthode, est un de nos objectifs.
 
Nous savons qu'au présent, dans ce système, comme forme de gestion directe et intégrale, l'autogestion n'est pas possible. Cependant, nous sommes convaincus qu'il est possible dès aujourd'hui de semer des petites graines d'autogestion qui nous permettent de créer des alternatives de pouvoir  populaire, qui résolvent en même temps certains de nos problèmes.

Pour ce motif, dans la FOB, nous avons levé de petites coopératives de travail, entre celles-ci : des boulangeries, des potagers et des serres, des ateliers textiles, une coopérative de confitures, un atelier de sérigraphie, des coopératives de services et de construction etc..

La plupart de ceux qui intégrons ces projets, n'avions pas de métier, ne connaissions pas d'autre forme de travail que la super-exploitation : 12 heures par jour en échange d'un salaire misérable ou petits boulots temporaires.

L'autogestion pour nous n'est pas seulement la possibilité de développer des alternatives économiques de manière égalitaire et sans patrons. L'autogestion est une forme de relation sociale, qui inclut des pratiques solidaires et antiautoritaires, qui stimule le lien humain entre compagnes et compagnons qui inclut la formation et la socialisation de la connaissance entre tous, ce qui en définitive garantit une plus grande participation et la rupture avec les relations de commandement et d'obéissance auxquelles nous sommes habituées.
 
Buenos Aires, février 2010.

www.prensafob.blogspot.com

www.fob.org.ar

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