Argentine: Pepino en prison, répression d'un piquete de soutien
31-05-2010

Plus de 200 personnes qui exigeaient la libération de "Pepino" Fernandez ont été réprimées dans la province de Salta (nord-ouest argentin).

Plus de 200 personnes, la majorité des femmes et des enfants ont aujourd'hui  coupé la Route Nationale Nº 34 pour exiger la libération du référant de l'Union de Travailleurs sans emploi (UTD) de Mosconi. La police provinciale a déclenché une grande répression et a lancé sur les personnes des balles de gomme et des gaz lacrymogènes. Il y a un détenu, le dirigeant Eduardo Paliza et le commissaire au compte de l'opération essaie en ce moment d'embarquer plus de personnes détenues. Le 31 mai il y aura à Buenos Aires une mobilisation à la Maison de la province de Salta en solidarité.

Des chômeurs de General Mosconi ont été réprimés par l'infanterie de la police de Salta ce midi, selon l'Agence de Nouvelles du Nord Argentin COPENOA.

Il y a des personnes arrêtées et blessées, parmi elles des femmes et des enfants. La police rentre dans le  Quartier 17 août dans les maisons des habitants à la recherche de manifestants, ce qui provoque des affrontements entre la police et les habitants comme le dénoncent dans la zone des journalistes.

Près de trois cent manifestants se trouvaient sur la route nationale 34, depuis midi, demandant la libération du dirigeant de l'Union des Travailleurs sans emploi (UTD) de Gral. Mosconi, José "Pepino" Fernandez et le blocage a été réprimé par la police d'infanterie.

 

 

Le Gouvernement de la province de Salta, Juan Manuel Urtubey poursuit la population organisée de l'UTD de General Mosconi et spécialement à son référant Pepino Fernandez. Le mercredi 19 il y a eu une grande répression et une persécution de ceux qui ont manifestés pour que la province libère les fonds du Plan Fédéral d'Urgence de Logements et pour que les entreprises pétrolières et constructrices de la zone incorporent des travailleurs locaux. Le mardi 26 mai, Fernandez s'est rendu au tribunal pour  déclarer dans la plainte ouverte et le Juge Nelson Aramayo l'a arrêté. Aujourd'hui il y a une répression dans la route avec des balles de gomme, des gaz lacrymogènes, il y a déjà un détenu et il est possible qu'il y en ait plus.

Quand la population de General Mosconi a su que Pepino était transféré au commissariat de Tartagal, elle a coupé la Route Nationale en répudiant la persécution politique et judiciaire de l'un des référants du pays qui se bat depuis plus de 10 ans contre le chômage des travailleurs.

Dans des déclarations exclusives pour ANRed le frère de Pepino, "Jipi" Fernandez, a exprimé que "la politique de Tolérance Zéro de l'actuel Gouverneur salteño, Juan Manuel Urtubey est similaire ou pire que la persécution que nous avions quand Juan Carlos Romero était au pouvoir".

Rappelons que le peuple de Général Mosconi à Salta a été un des premiers à se manifester contre les politiques néolibérales des années 90 quand a fermé la compagnie pétrolière nationale YPF et qu'une grande partie des habitants de la zone s'est retrouvée sans emploi.

C'est là où les premières coupures de routes (piquetes) ont commencé à se réalisées à travers l'UTD, et cette modalité a été prise ensuite par tous les chômeurs du pays.

Grâce à l'organisation, se sont créées pendant des années des coopératives de bois, de couture, de construction de logements, de jardins et viviers de  manière autogérées. Ils travaillent aussi pour leur communauté en agrandissant et réparant des écoles et des salles de premiers secours.

Anred, 28 mai 2010.

http://anred.org/article.php3?id_article=3518

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

Voir aussi:

Argentine: coupure de route et répression à Mosconi