Argentine: la lutte et les répressions des travailleurs du casino de Puerto Madero |
18-02-2008 | |
Texte affiché place de Mai par les travailleurs du casino de Puerto Madero en lutte depuis plus de 100 jours et qui campent à quelques mètres de la Casa Rosada (palais présidentiel).
Le 9 novembre 2007, les travailleurs du casino de Puerto Madero (zone touristique et huppée de Buenos Aires) nous débattions des graves problèmes de santé que nous subissons quand un groupe d'individus (patota) a fait irruption dans la cantine attaquant notre assemblée. Les travailleurs, nous nous sommes défendus et impunément l'entreprise a licencié 100 employés nous accusant de violents. Durant ces plus de 3 mois de lutte pour la réincorporation de tous les licenciés, Cristobal López a utilisé les forces de l'ordre de l'État (Police Fédérale et Préfecture) comme les siennes et a ordonné de nous réprimer A NEUF REPRISES, la dernière en date (30 janvier 08) a inclus une expulsion du campement devant le casino autant brutale qu'illégale, lors de laquelle 16 travailleurs ont été séquestrés et enfermés dans des prisons clandestines, sauvagement frappés et ensuite hospitalisés (1). Le gouvernement ne regarde pas devant lui, il regarde par derrière, vers Puerto Madero (le casino se trouve géographiquement derrière la casa rosada et la place de mai sur laquelle campent les travailleurs), en protégeant clairement le multimillionnaire ami du couple présidentiel (les Kirchner), Cristobal López, qui avec son argent s'est emparé des appareils de l'État et des Forces armées a acheté les syndicats et la justice; et étouffé une certaine presse et l'une des associations de défense des droits de l'Homme la plus prestigieuse d'Argentine et du monde. C'est l'attaque la plus crue aux travailleurs depuis le retour de la démocratie, mais ce n'est pas la seule (on compte de nombreux cas d'attaques de travailleurs par des milices patronales), se convertissant en une claire politique d'État : - persécution et arrestation de violateurs des droits de l'Homme de la dictature militaire et commémoration de ses victimes (quelque chose que nous applaudissons) - patotas et répressions illégales pour faire taire les travailleurs qui se battent pour de meilleures conditions de travail en démocratie (quelque chose que nous répudions) "Qu'une lumière pour le passé ne couvre pas le présent d'oscuritisme et de silence" - Pour un gouvernement des Droits de l'homme pour tous ! - Pour la réincorporation de tous les licenciés ! TRAVAILLEURS DU CASINO DE PUERTO MADERO http://www.delegadoscasinobsas.com.ar Traduit par http://amerikenlutte.free.fr 1- Voir “Argentine : travailleurs du casino « traités comme dans les pires moments de la dictature »”, http://amerikenlutte.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=449&Itemid=51)
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