Argentine: le militant des droits de l'homme séquestré a été libéré
02-05-2008

Juan Puthod a raconté comment ils l'ont séquestré pistolet en main, les menaces qu'il a reçues sur son activité pour les droits de l'homme et comment ils l'ont relâché. "Ils m'ont dit qu'ils n'allaient pas faire de moi un martyr", a-t'il dit. Il a aussi indiqué ses soupçons contre la police.

Juan Evaristo Puthod, survivant de plusieurs centres clandestins de détention de la dictature militaire, témoin dans des causes judiciaires comme Campo de Mayo et président de la Maison de la Mémoire, pour la Vérité et la Justice de Zárate (province de Buenos Aires), a été séquestré par des inconnus durant 28 heures. Malgré le vaste déploiement policier, ses séquestrateurs n'ont jamais perdu le calme, ils l'ont libéré à onze heures du soir à un kilomètre de la Maison de la Mémoire, zone débordant de compagnons mais aussi de policiers, et au bouclage de cette édition il n'y avait aucun indice sur les responsables.

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Puthod et ses compagnons avaient annoncé il y a quelques jours la réalisation d'un hommage aux militants montoneros Osvaldo Cambiasso et Eduardo Pereira Rossi et ils ont parcouru les champs de la zone où ils ont été fusillés à la recherche de témoins. Comme il l'a raconté à Página/12, l'acte a été l'une des mises en question les plus concrètes que les séquestrateurs lui ont formulées. La Maison de la Mémoire a diffusé il y a un mois un document titré "Chronique d'une exécution annoncée" dans lequel ils accusent le sous-commissaire Luis Abelardo Patti (actuellement détenu pour des crimes commis sous la dictature, NdT) comme responsable de cette exécution. (...)

Pagina12, 02 mai 2008.

http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-103440-2008-05-02.html

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr