Bolivie: commence demain la grève civique contre Morales dans cinq départements |
19-08-2008 | |
Le préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, réclame le contrôle de la Police Nationale, plan refusé par le gouvernement central. Depuis l'Exécutif ils disent qu'ils responsabiliseront Costas et le président civique Marinkovic s'il y a des troubles. "Le lointain orient", comme les boliviens appelaient ces terres au début du siècle, quand seulement des négociants aventuriers osaient lutter avec la forêt et ses personnes, tous en similaires conditions de dureté. Le manque d'État a caractérisé Santa Cruz depuis ses origines et pendant des décennies, jusqu'à ce que dans ces derneirs jours, ses habitants signalent aux ministres du gouvernement national "que vu qu'ils veulent tellement voir du sang, ils vont en avoir", comme l'a dit le président des Comités Civiques Provinciaux, Luis Alberto Añez. Le préfet de Santa Cruz, Ruben Costas, réclame le contrôle de la Police Nationale à l'intérieur de Santa Cruz, plan refusé par le gouvernement d'Evo Morales. Demain, dans cinq départements de la Demie-lune, une "grève civique" sera réalisée contre Morales. A Santa Cruz, il n'y a pas de commandant de la police parce que l'antérieur, Wilge Obleas, a été agressé par des civiques après une réunion dans le Comité Pro Santa Cruz. Costas a assuré qu'il choisira le prochain commandant et a exigé au "très excellent assassin" Morales qu'il demande pardon aux cruceños. L'aristocratique avenue Monseigneur Rivero conjure à riches et fameux natifs dans leurs locaux exclusifs. À peu de mètres se trouve le Commando de la Police Nationale, que les habitants ont presque pris vendredi "au nom de l'autonomie", selon le président civique Branko Marinkovic. Depuis un mois, des personnes avec handicap exigent au Congrès l'approbation d'une allocation annuelle de 3000 boliviens (300 euros). Mais la mauvaise relation entre les partis politiques ne permet pas aux législateurs de voter cette loi. Comme mesure de pression, les manifestants ont pris vendredi une fabrique de l'entreprise publique d'hydrocarbures (YPFB) à Santa Cruz. Quand la police les a délogés, ils sont allés protester au Commando. Là, les personnes avec handicap ont reçu la solidarité de l'Union Juvénile Cruceñista (UJC), civiques et législateurs du parti de droite Podemos, qui ont avancé sur l'édifice des policiers. Environ mille manifestants ont entourés le Commando, protégé par des policiers qui ont lancé des gaz jusqu'à s'en fatiguer. Les unionistes, avec boucliers, bâtons et feux d'artifice sont arrivés aux portes du bâtiment. Le soir, Costas et Marinkovic sont entrés dans le Commando. Les médias privés disaient que le "gouverneur" allait prendre en charge la police. Plus tard, ils se sont réunis dans le siège civique avec Obleas et le commandant national, Miguel Gemio. Quand ces derniers en sont sortis, sans remettre le commandement à Costas, ils ont été agressés par des autonomistes. Samedi, Costas a convoqué ses bases dans la rotonde de El Cristo, à cent mètres du commando de la police. Devant trois mille personnes, il a parlé à la troisième personne : "Le prochain commandant départemental de la police va être, sous la position, sous la décision et avec l'approbation (sic) du commandant général du département, Ruben Costas". Et il a dit à Morales : "Vous êtes le responsable, le vrai criminel qui nous affronte, celui qui veut communiser notre pays. Il y a un deuxième peuple que vous détestez avec tant de fureur, qui se nomme Santa Cruz, et il vous dit que vous devez publiquement vous excuser, criminel". Le ministre du Gouvernement, Alfredo Rada, a indiqué que "n'importe quel fait de violence qui est généré mardi (pour demain) est d'une responsabilité absolue de Costas et de Marinkovic, parce qu'avec leur discours de violence, ils donnent des prétextes à ces secteurs paramilitaires comme l'UJC". Sebastián Ochoa, Pagina/12, 18 août 2008. http://www.pagina12.com.ar/diario/elmundo/subnotas/109909-34675-2008-08-18.html Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |