Buenos Aires: les travailleurs du métro vers un syndicat autonome |
14-02-2009 | |||
Après l'accablant résultat du plébiscite pour la création d'un nouveau syndicat des travailleurs du Métro, les délégués ont réalisé une conférence de presse où ils ont avancé les pas à suivre et comme ce sera la nouvelle organisation syndicale. "Nous voulons une organisation syndicale où il y a démocratie et débat, pour que nous puissions décider démocratiquement les intérêts de tous pour revendiquer nos droits".
Le référendum organisé par le Corps de Délégués du Métro, les Métrodélégués, s'est terminé jeudi dernier, avec un résultat accablant : 1774 voix pour la création d'une nouvelle organisation syndicale propre des travailleurs du métro et 18 contre. A voté presque 70 % du personnel, un nombre qui ne laisse pas de doutes sur la représentation de la proposition seulement contestée par les faits de violence (1) qui ont inauguré la consultation réalisés par des hommes de main du syndicat de branche qui ont essayé d'éviter que l'élection se réalise. "Nous sommes très contents par l'élevé niveau de participation, nous enorgueillit le fait d'être délégués du métro et avoir le soutien des compagnons, a signalé Gaston Reyes au commencement de la conférence de presse réalisée dans l'Annexe du Congrès National, maintenant la volonté des travailleurs est claire, c'estune majorité réellement écrasante". Les pas à suivre En août, après que le Conseil Directif National de l'Union Tranviario Automotor (UTA, syndicat des transports de la CGT) a essayé d'expulser tous les délégués du métro, un groupe de travailleurs des cinq lignes ont présenté l'inscription du nouveau syndicat : l'Association Syndicale des Travailleurs du Métro. "On ne pouvait plus établir une relation syndicale cohérente, il n'avait pas de manière de continuer à l'intérieur du syndicat, a expliqué Manuel Compañez, délégué de la Ligne A. Nous avons formalisé ce que nous faisions déjà depuis plusieurs années (2). Nous sommes le syndicat des travailleurs du métroterrain, au-delà du fait que formellement on ne l'a pas présenté de cette forme ou au-delà du fait que beaucoup de compagnons ne se sont pas reconnus comme tels". La vigueur de la personnalité juridique est actuellement vaincue, accompli le terme de 90 jours. Maintenant les formalités doivent continuer pour la reconnaissance de l'inscription syndicale. "Nous sommes en attente de l'inscription pour pouvoir faire tout ce que dit la loi, a signalé le délégué Beto Pianell. Nous allons agir comme le dit la loi, que cela nous plaise ou non. La loi est pour nous, mais aussi pour l'UTA et aussi pour qu'ils nous donnent le numéro d'inscription syndicale, qui est ce que nous avons décidé de faire. "Nous n'allons pas être une bureaucratie de plus" Les délégués ont expliqué comment sera le nouveau syndicat. Selon Néstor Segovia, "nous allons faire un syndicat totalement différent, où les délégués vont être votés par les compagnons, de même que le Conseil de Direction. Nous voulons un syndicat dans lequel le Secrétaire Syndical et le Secrétaire général soient à leurs postes de travail, que le délégué soit à son poste de travail. Après l'avoir discuté, nous allons faire un statut et nous n'allons pas faire une bureaucratie de plus. Nous devons monter un syndicat démocratique et transparent". Pianelli a rappelé les motifs pour lesquels ils se sont trouvés "obligés" de faire un nouveau syndicat, puisque "à l'intérieur de l'organisation dans laquelle nous étions, il n'y avait pas de possibilité d'expressions démocratiques, il n'y avait pas de possibilité de débattre, il n'y avait pas de tolérance. Nous voulons une organisation syndicale où il y ait de la démocratie, où il y ait du débat, où nous pouvons décider démocratiquement quels sont les intérêts que tous avons. Et sur la base de cela, les réclamer parce que nous défendons les droits". Les travailleurs ont aussi essayé de rendre compte de la réalité qui se cache derrière ce que les médias appellent en général les "conflits syndicaux" qui à maintes reprises ont amené à interrompre le service de métro. "Les trois derniers conflits où se sont arrêtés les métros, et nous disons cela à tous les usagers, c'étaient à cause de l'oppression qu'engendrait sur nous cette organisation. Ils ont voulu nous montrer et nous diffamer comme des fous qui voulions seulement prendre les passagers en otages.Les seuls qui ont pris les passagers en otages ont été l'entreprise Metrovías et l'Union Tranviario Automotor (UTA), qui ont généré ces faits pour que nous n'ayons pas d'option. C'est pour cela que nous voulons crér une nouvelle organisation, pour pouvoir diriger les revendications, pour pouvoir les porter en avant, pour pouvoir être dignement heureux. 1- Voir une vidéo : http://anred.org/article.php3?id_article=2826 Anred, 14 février 2009. http://anred.org/article.php3?id_article=2840 Traduit par http://amerikenlutte.free.fr |